Bruxelles - Utrecht

Mardi 29 Juillet

Je décolle a 9h. Je met des plombes a sortir de Bruxelles. Les gens à qui je demande de l'aide n'arrivent pas à penser les itinéraires pour les vélos, parfois, il ne parlent pas anglais non plus, juste flamand. Mais bon, comme d'habitude, après de longs et hasardeux détours, je finis par arriver sur ma route. Je suis un canal, quand le bitume n'est pas trop défoncé par les racines des arbres, c'est plutôt agréable...
Malgré le bonheurs des bandes cyclables belges, ca manque d'indications efficaces. Régulièrement, je me retrouve à un carrefour en me demandant quelle direction prendre. A un moment donné, je me trompe, je descend le canal plus que prévu. En soi, c'est pas très grave, sauf qu'il n'y a (presque)plus de ponts. Un canal et un rivière a traverser successivement pour être du côté d'Anvers.Je traverse le canal grâce à une sorte d'écluse géante, qui me paraît bien compliquée. Après trois ou quatre essais, à me retrouver bête devant un barrière fermée sans pont derrière, je finis par changer de rive une première fois. Et 500 mètre plus loin, je trouve un bac...




C'est le seul moyen de traverser. Il y a un aller/retour toute les demi heures. A la fois je suis frustré de devoir m'arrêter de devoir m'arrêter, a la fois, c'est hyper intéressant. Les centrales électriques, les pilonnes haute tension et les éoliennes géantes empêchent que ce soit vraiment beau, mais c'est typique. Ensuite, j'arrive très vite à Anvers. Des gamins, des indiens je crois, profitent de mon arrêt dans une boulangerie pour essayer de voler quelques unes de mes affaires. La technique on arrive à 7 et on t'embrouille est efficace. J'ai l'impression de beaucoup les amuser. Un commerçant vient à mon secours en faisant partir les merdeux. Je continue,en me demandant comment je vais arriver à sortir de la ville du bon côté. Je pratique ma technique habituelle : m'enfoncer dans le centre ville en cherchant des plans dans les abris bus ou derrière un panneau publicitaire. Je ne trouve rien qui puisse m'aider. Je demande, on m'indique. Je redemande, on m'indique à nouveau ; et j'avance comme ca, petit à petit. A Merksem, quand je passe à côté d'un magnifique parc, j'ai faim et soif, alors je m'arrête remplir mes bidons et manger mon riz blanc préparé la veille.
Après quoi je prends la N1 (la piste cyclable qui la longe plus exactement, sur les voies rapides, les vélos n'ont pas à circuler sur la même route que les engins à moteur mortifères). 70km de ligne droite. Il fait bon. Avec de la New Wave dans les oreilles, ca passe tout seul. Presque comme une sieste dans un hamac au début de l'automne...
Je passe la deuxième frontière depuis le début de ce voyage. La seule différence est la taille des maisons, qui me semblent énormes ici, en Hollande, et puis la qualité des voies cyclables, un peu plus accidentées qu'en Belgique.
Par contre, très vite, je trouve un système d'indications pour vélos qui m'impressionne. Les voies cyclables sont rouge brique(parfois même pavées de briques) et il y a (presque) partout de panneaux, rouges aussi, de la même taille et parfois parmis ceux pour les motorisés. Il est normal de trouver des panneaux qui indiquent les voies cyclables pour les villes jusqu'à 50km à la ronde... C'est parfait ! sauf qu'il y en a tellement qu'il arrive qu'on doive faire des détours et emprunter des "échangeurs" de voies cyclables. Il faut dire que lorsque les pistes cyclables longent les autoroutes, ça devient utile...






L'après midi avance, moi aussi. J'attrape une douleur dans le genoux droit. Supportable mais pénible ; c'est quand même moins facile d'avancer quand chaque coup de pédale est douloureux. Mais je refuse la douleur, je n'ai pas le choix.
A 18h, j'arrive dans Gronichen, au premier rond point il n'y a plus d'indications cyclistes... je pose le pied à terre pour réfléchir à la direction à prendre. Et je vois alors un homme d'une cinquantaine d'années accourir. Il me propose son aide. Je lui indique je vais et lui demande je peux trouver de l'eau. Il va remplir mes bidons chez lui, et me propose de m'accompagner jusqu'à la sortie de la ville. Je le suis, abasourdi par cette hospitalité. Il sort un vélo de course en carbone, un bête magnifique comme je n'en vois que sur catalogue. Ensuite, je n'ai qu'à suivre une rivière qui va jusqu'à Utrecht.
J'arrive au squat en début de soirée. Il n'y a que deux personnes, Gemma et Oppoe (ex container crusties from hell, Hysteria). Un bel endroit, qui s'apelle BikeWars...



5 comments:

Anonymous said...

la suite, la suite!!!
même si on l'a déjà eu à l'oral, ça complète le récit, et c'est bien agréable à lire!
xx

bikepunk said...

hey, qui es tu ?

c'est cool de laisser au moins un pseudo, c'est frustrant ce commentaire anonyme

Anonymous said...

Wesh Gros ! Apparemment t'as l'air de t'amuser et on espère que tu vas bien ! Tes photos sont assez classes et ton récit interressant et fort bien écrit ! Nous on vient de rentrer de vacance à l'océan, on a rien branlé mais c'était sympa.
On te fait des gros bisous et on espère te voir bientôt!!
Toinou et Dgé

Anonymous said...

Salut.
Les photos sont très bien cadrées enfin j'aime bien la façon dont elles le sont, et informatives.
Quant au récit, moi je suis trop fan. Je me retrouve comme un petit enfant à qui on raconte une histoire et en plus j'aime bien le côté humoristique presque involontaire mais pas tant que ça.
Noptek.

Anonymous said...

génial le coup du p'tit vieux qui se plie en 4 pour toi ! alors ils existent encore des gens comme ca ! :D

Toinou et Dgé, si vous me lisez, gros bisous a vous...especes de branleurs ;)